dimanche 25 janvier 2009

DOSSIER

1) SUR UNE ENTREPRISE DE REHABILITATION PAR LE TRAVAIL

MAO TSE TOUNG – Allocution de clôture à la deuxième session du 1er Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (23 juin 1950)

« L’exercice de la dictature démocratique populaire implique deux méthodes.
A l’égard de nos ennemis, nous employons celle de la dictature ; autrement dit, aussi longtemps qu’il sera nécessaire, nous ne leur permettrons pas de participer à l’activité politique, nous les obligerons à se soumettre aux lois du gouvernement populaire, nous les forcerons à travailler de leurs mains pour qu’ils se transforment en hommes nouveaux.
Par contre, à l’égard du peuple, ce n’est pas la méthode de la contrainte, mais la méthode démocratique qui intervient ; autrement dit, le peuple doit pouvoir participer à l’activité politique ; il faut employer à son égard les méthodes démocratiques d’éducation et de persuasion, au lieu de l’obliger à faire ceci ou cela. »
Pu yi, le dernier empereur de Chine, après dix ans d’internement dans un camp de travail, a terminé sa vie comme jardinier. Du jour où il a su lacer ses chaussures lui-même ses « instructeurs » ont considéré qu’il était enfin devenu « un homme ».


2) A PROPOS DE LA SOLUTION FINALE DE LA QUESTION JUIVE

Le 18 juin 1940 Von Ribbentrop Ministre des Affaires Etrangères du IIIème Reich confie à son homologue italien le comte Ciano ( gendre de Mussolini ) que le Führer a l’intention de déporter les juifs d’Europe dans l’île de Madagascar.
Le projet est abandonné à l’automne.
Le 20 janvier 1942 lors de la conférence de Wansee, Reinhart Heydrich chef des services de sécurité expose les modalités de la « solution finale de la question juive ».
Le 7 avril 1942 devant l’Etat Major SS Heinrich Himmler déclare :
« Tout ce que nous faisons doit être justifié par rapport à nos ancêtres. Si nous ne retrouvons pas cette attache morale, la plus profonde et la meilleure parce que la plus naturelle, nous ne serons pas capables à ce niveau de vaincre le christianisme et de constituer ce Reich germanique qui sera une bénédiction pour la terre entière. Depuis des millénaires, c'est le devoir de la race blonde que de dominer la terre et de toujours lui apporter bonheur et civilisation….
Il m’est totalement indifférent de savoir si les autres nations vivent prospères, ou crèvent de faim. Leurs peuples m’intéressent dans la seule mesure où ils peuvent nous être nécessaires comme esclaves de notre culture. Le sang de bonne qualité, de même nature que le nôtre, que tous ces peuples peuvent nous offrir, nous le prendrons…Les autres, qui ne sont pas de notre race, ils devront disparaître… »

3) SUR LES ABUS DU POUVOIR PESONNEL

Il y a un passage très périlleux dans la vie des peuples démocratiques. Lorsque le goût des jouissances matérielles se développe chez un de ces peuples plus rapidement que les lumières et que les habitudes de la liberté, il vient un moment où les hommes sont emportés et comme hors d’eux-mêmes, à la vue de ces biens nouveaux qu’ils sont prêts à saisir. Préoccupés du seul soin de faire fortune, ils n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous. Il n’est pas besoin d’arracher à de tels citoyens les droits qu’ils possèdent ; ils les laissent volontiers échapper eux-mêmes(…)
« Si, à ce moment critique, un ambitieux habile vient à s’emparer du pouvoir, il trouve que la voie à toutes les usurpations est ouverte. Qu’il veille quelque temps à ce que tous les intérêts matériels prospèrent, on le tiendra aisément quitte du reste. Qu’il garantisse surtout le bon ordre. Les hommes qui ont la passion des jouissances matérielles découvrent d’ordinaire comment les agitations de la liberté troublent le bien-être, avant que d’apercevoir comment la liberté sert à se le procurer ; et, au moindre bruit des passions politiques qui pénètrent au milieu des petites jouissances de leur vie privée, ils s’éveillent et s’inquiètent ; pendant longtemps la peur de l’anarchie les tient sans cesse en suspens et toujours prêts à se jeter hors de la liberté au premier désordre.
« Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien ; mais je ne veux pas oublier cependant que c’est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne s’ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix publique ; mais il ne faut pas qu’elle leur suffise. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le
maintien de l’ordre est déjà esclave au fond du cœur ; elle est esclave de son bien-être, et l’homme qui doit l’enchaîner peut paraître. (…)
« Il n’est pas rare de voir alors sur la vaste scène du monde, ainsi que sur nos théâtres, une multitude représentée par quelques hommes. Ceux-ci parlent seuls au nom d’une foule absente ou inattentive ; seuls ils agissent au milieu de l’immobilité universelle ; ils disposent, suivant leur caprice, de toutes choses, ils changent les lois et tyrannisent à leur gré les mœurs ; et l’on s’étonne en voyant le petit nombre de faibles et d’indignes mains dans lesquelles peut tomber un grand peuple…
« Le naturel du pouvoir absolu, dans les siècles démocratiques, n’est ni cruel ni sauvage, mais il est minutieux et tracassier. »
Alexis de TOCQUEVILLE – DE LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE 1840

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